Hommage à Edith
- Norbz ZEBRE
- 16 juin
- 1 min de lecture
Si tu manges ta banane avec la peau.
Si tu arrives deuxième même quand tu cours tout seul.
Si tu lèches le vent pour savoir dans quelle direction va ton doigt.
Si tu secoues la tête quand on te donne un éventail.
Si tu rapproches le piano du tabouret.
Si tu te fais griffer quand tu mets l’aiguille dans le chas.
Ne perds pas espoir.
Ne te coiffe jamais, ne te lave jamais.
Un jour peut-être, toi aussi t’auras une BSA, toi aussi tu seras un voyou.
Avec un blouson noir et un aigle sur le dos.
Tes mots seront perdus, tes larmes pareillement, dans le bruit de la machine et du tuyau d'échappement.
Au passage à niveau, ce sera comme un éclair de feu, contre la locomotive qui file vers le midi.
Tu t’enverras en l’air comme un petit fou.
Tu sèmeras la terreur, dans toute la région.
Enfin si je comprends bien.








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