Vendredi
- Norbz ZEBRE
- 19 juin
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Chaque fin de semaine, dans la rue X, en frappant à la porte, d'abord un coup, puis trois autres, on nous laissait entrer, seul, et parfois même accompagné.
Sans souci des fâcheux, on était jeunes et vigoureux.
Aiguisés comme des lames, et surtout pas peureux.
Presque tous beaux, fiers de reprendre le flambeau.
On avait tellement d'allure sur nos vieilles montures.
On la jouait balèze, on était tellement costauds sur nos motos.
Des protagonistes de la piste, astronautes des courses de côte.
Sans compter les points, on jouait franc-jeu, on avait encore des cheveux.
Et puis le temps est passé sans même qu’on y ait pensé.
Les fléchettes sont rouillées, les motos compressées.
On a de l'arthrose et des névroses.
On a du bide et du poil gris.
Il paraît que c’est la vie.
Mais nous, on n’a rien compris.

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